Le vol de pente, ou soaring, consiste comme le nom l'indique à voler devant la pente, de façon à rester en l'air.
La trajectoire dessine un 8 allongé et déformé, pas très régulier, et comme on vole près de la pente, on ne vire pas face à la pente.
Je le redis : on vire dos à la pente, pour être vent de face.
Le virage vent arrière ou travers arrière entraîne un retour au sol qui peut être violent, douloureux, traumatisant.
Le mot soaring signifie simplent "s'élever". C'est l'air, qui, en montant le long du relief, s'oppose à votre chute.
Il faut savoir que la pente fait obstacle à l'air qui s'élève. La composante verticale du vent compense la descente du planeur à bretelle qui finalement descend peu, monte un peu, reste au même niveau, selon la pente et l'évolution de l'air.
Le mieux est que la pente évolue peu, soit prononcée comme ça l'est pour une falaise de bord de mer, et que le vent soit régulier, comme ça l'est en brise de mer.
A Tréfeuntec, c'est très facile. Le déco est facile, la prise en charge rapide. Mais ! Il y a des mais. La pente n'est pas formidable. On n'est pas très éloigné du sol, et surtout de l'eau qui ne se dégage jamais vraiment. Il faut donc éviter le plouf. Et comme c'est le site à soaring du secteur, avec Caméros, tout le monde y est. Il y a des avantages toutefois. On se pose presque où on veut, comme on veut.
Caméros est plus "dangereux" que Tréfeuntec car on ne se méfie pas des rouleaux provoqués par la rupture de pente. Si, en étant en soaring, on se fait reculer puis déposer en arrière, cela peut être brutal. Il faut bien rester en avant, et il faut se poser dans le bon endroit.
A Caméros, il faut voler à marée basse. Ah ! Et la photo ? Eh bien, le vent peut baisser plus que rapidement. Ce changement est lié au "célèbre" retour de nord. En moins de temps qu'il ne faut pour taper toutes les lettres pour écrire cette phrase, on se fait descendre, et on finit sur la plage, s'il y a !
Le Belvédère de Rosnoën n'est à proprement parlé pas un site de soaring, mais il y a des moments où le site est tranquille, ce qui n'empêche pas que l'on trouve des turbulence. Se poser près de la rupture de pente notamment au décollage peut être douloureux.
Le Ménez Hom est le site de soaring des débutants en école. Parfois, dès le premier jour, le parapente à peine déballé, on part pour un soaring.
Au Ménez, il y a des avantages. Si on ne suit pas la route, la sanction n'est pas majeure. Si on s'éloigne, on descend vers la lande. si on se rapproche trop lorsque l'ascendance faiblit, on pique du nez dans la pente. Il y a rarement des bobos.
Et puis, comme ce n'est pas un bord de mer, il y a les thermiques qui passent de temps à autre, et surtout, il y a les soirées magiques de retour de nord. Là, on se gave jusqu'à la nuit.
Après le décollage, on vire plus ou moins rapidement d'un côté ou de l'autre. Si on s'avance, comme le font souvent ceux qui ont débuté à la montagne, on s'éloigne de l'ascendance, et on rejoint le terrain d'atterrissage.
Eh oui, la route n'est pas marquée. Il n"y a pas de couloir, de ligne blanche, et on n'est pas seul.
Comme la route est plus ou moins large, selon les conditions, qu'il y a du vent, il faut respecter le "circuit".
D'une façon classique, on part à droite, vers l'EST, et avant d'arriver devant le décollage des planeurs, on revient à gauche, face au vent.
On vole alors vers l'ouest, et c'est là que les problèmes apparaissent.
Le premier est qu'on voudrait se rapprocher de lapente, mais il y ales autres, et la règle de priorité.
La seconde, c'est qu'arrivé au bout, on doit virer pour repartir. Il ne faut pas se tromper. On vire à droite, face au vent, et non à gauche.
Si on vire à gauche, on se retrouve vent arrière, et là, le Ménez-Hom arrive vite. Si on n'est pas assez haut pour finir de virer sans avoir terminé son virage, on finit dans la bruyère avec plus ou moins de soucis. Le moindre des soucis est que ça pique un peu. Les autres soucis s'appellent entorses ou fractures.
Le soaring n'est pas sans danger puisque on a du vent. S'il est fort, on peut se faire reculer ce qui peut être plus que désagréable si le site n'est pas rond, comme notre site breton.
Il faut considérer l'accélération au sommet du relief. Elle est appelée "venturi" du nom de son inventeur. Je blague, mais c'est son nom.
Le vent ne fait pas qu'accélérer. Si on n'y prend garde, on se fait déposer au sommet !
Il est dévié aux extrémité du site. Au Ménez, ce n'est pas un grand problème. Si on va trop loin, on descend, et on pose dans la lande !
Il est aussi perturbé. Se poser dans un rouleau peut être plus que douloureux. Bon, au sommet du Ménez, il n'y en a pas !