Un site de vol conditionne non seulement la pratique en général mais aussi l'enseignement.

Le décollage peut être scabreux et soit il est évité, soit les les élèves sont entraînés durant plusieurs jours au sol à gonfler et à courir en espérant un vol en fin de semaine. Certaines écoles ne le cachent pas.

J'ai eu des élèves qui ont pris des cours sur des petits sites de bords de mer, ont volé en biplace sans jamais être lâchés en solo. Leur stage gonflage avait été validé. Z'avez dit arnaque ?

Que dire des stages au treuil sinon que c'est possible avec une bonne équipe, le terrain et le matériel qui vont bien ? Même, je dirais que pour du delta, c'est un must.

Les conditions aérologiques peuvent être rapidement tourmentées et il faut se lever de très bonne heure pour faire un plouf ou deux. Le soir, on fait du vélo. C'est souvent le cas à la montagne, avec des décollages bien exposés au soleil. Le matin, ce sera donc face EST comme à St Hilaire du Touvet près de Grenoble.

Je connais un site qui cumule : déco zarbi et aéro tonique.

Le Ménez a ses humeurs, mais le déco est grand, confortable, rassurant. C'est un des plus beau déco du monde. Si !

Le Ménez est petit, mais on enchaîne les ploufs, donc on apprend les techniques.

Un avantage du Ménez, en plus, est que, s'il y a du vent, on tient facilement en l'air, quelques minutes ou bien plus, et si un thermique s'en mêle, on gagne un brin en hauteur.

Alors stage init ou stage de perf, et qu'attendre pour une reprise ?

Les jeunes sportifs font les deux pour autant que la météo soit de la partie. Les plus vieux souffrent car il faut remonter à pied. C'est de la rando.

Certains ne s'attendent pas à voler rapidement. Si la journée est très bonne, après quelques manipulations, on se retrouve en l'air. C'est surprenant, prématuré, et pas adapté à chacun.

Le mieux est que le premier jour soit moyen. On se retrouve en salle, je fais le clown devant un tableau pour expliquer le minimum. Un pas trop gros est suspendu au plafond dans une sellette et j'explique le pilotage : c'est plus simple que le vélo car on ne gère pas l'équilibre.

Une séance de manipulation au sol est indispensable. On en fait avant, pendant, après. Les pilotes passent leur temps à jouer avec leur voile au sol.

Le plouf alias fléchette alias vol de descente est la suite logique. Un peu de vent au posé le rend plus doux. Après le freiné final, on peut se tourner face voile, mais bon, ce sera pour plus tard.

S'il y a un petit vent, on en profite pour évoluer devant la pente avant de retrouver le plancher. Il n' y a pas de vache.

Le vol peut se prolonger. Les petits gabarits sont avantagés si les conditions sont douces. Les plus lourds plombent, mais se vengent lorsque le vent se lève.

Un petit thermique de fin de matinée permet à un chanceux un peu malin de prendre un peu d'altitude. Je suis comme un modélistes avec ma VHF. Un atterro au sommet est la cerise.

En fin de journée, voler dans le célèbre retour de nord permet de prolonger le vol jusqu'à la nuit pour certains. Il faut gérer les priorités pour éviter les abordages.

Je ne promets rien, je fais mon possible. Ca fait 40 ans que je suis sur le caillou. Je commence à avoir des idées.