Le vol de distance alias cross country est la quintessence du jeu. Il faut un peu de pratique et d'idées pour réaliser son premier cross.

De par sa forme, le Ménez-Hom est le site des premiers essais.

Il n'y a pas de recette miracle. Il y a énormément de variantes. Pour réussir, il faut essayer.

Faux départ  :

L'avantage d'un MH en nord, par rapport au nord ouest et surtout par rapport aux autres sites, c'est qu'un faux départ ne vous expose pas.

Vous avez tenté, et puis vous revenez et vous vous posez en retrait du déco. Hop, une pause et on remet ça.

Vous ne pouvez revenir au sommet. Ce n'est pas très problématique. Les atterros à Ste Marie ou vers Plomo sont nombreux. 

Situation météorologique  :

Nous avons un vent de nord à nord ouest propice lorsque la dépression nous quitte, que l'anticyclone arrive.

Aérologie  :

Le vent de nord est froid. Lorsque le soleil est haut, le gradient thermique fait que l'ascendance peut être tonique et même accidentogène.

Un vent de NNE est froid, irrégulier, tonique, mais nous avons de beaux plafonds. je me souviens d'un départ pour Penmarc'h : vent léger travers, irrégulier, et le passage du thermique qui m'emporte.

On peut avoir un vent faible qui ne permet pas de tenir en vol de pente. Un thermique monte à la verticale s'il n'y a pas de vent.

Si le vent permet de tenir en vol de pente, il peut se renforcer et il est possible de se faire reculer. Exploiter un thermique dans du vent n'est pas aisé. 

Horaire  :

Le thermique de la fin de la matinée est celui qu'il faut essayer de prendre. Les cumulus restent gentils. Certains élèves montent facilement alors que les pilotes arrivent sans se presser au parking.

Dans l'après midi, le vent se renforce. Les thermiques sont aussi de plus en plus forts. C'est tonique.

En soirée, les thermiques et le vent faiblissent. Il est quand même possible de partir. Je me souviens d'un camarade parti à Concarneau à 19 heures alors qu'il se décalait au dessus du parking pour se poser !

Technique  :

Le vent couche le thermique. Il faut ovaliser. On "pète" un 360°, on avance un brin (on compte 1, 2 , 3), et on recommence.

Quand partir  ?

Il est rare de partir sans exploiter un peu le thermique devant la pente.

S'il est faible et nous lâche, il est toujours possible de se poser et de redécoller plus tard.

Après un premier thermique, on est plus haut, devant le Ménez-Hom, et le thermique suivant sera le bon.

Cas  :

Il n'y a pas de vent, mais de temps à autre, et de façon de plus en plus nette et de plus rapprochée, on voit les herbes bouger. Un pilote aguerri (Nigel?) décolle dans un souffle, fait un aller retour, et se pose. Il décolle à nouveau, monte un brin, s'avance et initie un virage. En quelques tours, il est monté de quelques dizaines de mètres. Vous vous dites qu'au prochain cycle, vous y allez.

Cas  : 

Le vent vous permet de tenir. Hop, vous montez, vous virez face au vent, attendez un peu avant de faire semblant de tourner. Il est sans doute prudent d'inverser et de rester dans la zone. Si vous pensez pouvoir réaliser un tour complet, vous virez, en faisant attention au autres, et en sachant qu'il faudra voler face au vent une seconde ou deux, ou trois, ou plus, en surveillant les voisins.

Le départ  :

Vous montez, votre vario le dit. Vous continuer à exploiter l'ascendance. Il ne s'agit pas de partir, mais de monter. Le Ménez devient plat, et la pente s'éloigne. Si vous décidez de revenir, il n'est pas sûr que vous puissiez vous poser au sommet. Autant continuer à tourner. On oublie le sol, on se concentre sur l'ascendance qui parfois faiblit avant de reprendre (?). Le voisin monte, le nuage est plus sombre de ce côté, allons voir.

Zut, on a perdu le thermique. Direction le sud. 

La finesse sol est meilleure vent arrière que vent de face. Si le vario ne s'affole pas, vous êtes à taux de chute mini. Dans une dégueulante, vous fuyez mains hautes.

Stratégie  :

Comment remonter  ? Le thermique provient de surfaces chaudes (blé jaune) protégées du vent, entourées de surfaces moins f avorables (bois, prairies). On cherche. On regarde aussi les nuages car ils sont l'aboutissement des thermiques.

Règle des tiers : Si on est haut, on regarde en haut. Si on est bas, on cherche la source. Ah, il en manque un !

Le sol arrive  :

Il faut se poser face au vent dans un endroit dégagé, non perturbé. On ne se pose pas derrière des arbres et des bâtiments (gradient important). On se pose sur un sommet.

La brise de mer souffle sans doute. La finale se fera face à la mer. Si vous atteignez Beg Meil, Lesconil ou les environs, vous aurez peut-être une ascendance liée à la convergence.

Les prairies sans vache sont de bons endroits car on limite le risque d'un posé dans un déclenchement.

Attention aux poteaux. Il y a des fils entre  !

Beaux vols locaux :

En delta.

Brasparts depuis Brasparts (?) par Richard Walbeck en 1981 : 8 km.

Plomo (camping du Ménez) depuis Brasparts par Richard Walbeck en 198x.

Le sommet du Ménez depuis Brasparts par LO en 198x : 26 km.

Ile Tudy 42 km en 1982 par Richard Walbeck (convergence) en delta.

Plouay by Lo en 1988 depuis le Ménez : 88 km.

Penmarc'h depuis Morlaix par Daniel Conq en ? : 97 km.

Ste Anne d'Auray par Christophe Sébillet en ? lors de son premier, et seul et unique cross breton : 110 km.

Theix depuis le Ménez par Philippe Marzin 135 km.

et en PP

André Pérennec se pose à Toul Fil en Ploéven et Plonévez en 198x : 7 km.

LO en 19xx : 14, 22, 24, 40 km. 40 km est mon record le plus bref puisque René me passe quand je pose !

Ploërdut 72 km par René Pérennec en 1992 (retour de nord ouest en fin d'aprème)

Ploermel 135 km par Bruno Deyres en 1999 (vent fort, ciel noir)

Bégard par Jean-Luc Cosquéric depuis le Belvédère en 3 heures de vol.

Rennes : Sylvain Bobo juin 2025 à partir de Tuchenn ouest !

Pays Bigouden depuis Tuchen, par René Pérennec, et par Pierre ar Gall qui est d'abord allé vers l'ouest (Plougastel), a rencontré la confluence, et l'a suivie en prenant un cap sud !

Et de Kervijen !!! Posé de Roland Wacogne à Lestrévet en ? Mino Bessière pose au Ménez en ? Et il s'y repose, je pose à mi route ! Départ d'Alain Guillou, je suis, nous posons au Belvédère !

Biblio  :

Les visiteurs du ciel.