La météo décide, nous disposons.

 

Journée idéale : léger vent de nord, ou de nord ouest. J'explique, chacun dispose sa voile au sol, démêle, essaie de gonfler, court avec la voile, et fait tomber la voile sans avoir volé. On se rapproche du décollage, le vent est toujours là, on se positionne, on court, on décolle, on vole, et on se pose. On recommence.

 

Si le vent est de secteur EST, on va de bon matin sur le site du Rosalc'h (photo). On peut découvrir le matos en basse couche, en bord de mer, à Kervijen ou à Tréfeuntec.

 

Un débutant peut accéder très rapidement au vol, et même trop rapidement si les conditions aérologiques sont là et qu'il ne faut pas rater l'occasion. Le pas est pour certains trop grand donc on remet à plus tard. Ne pleurez pas.

 

Journée de vent trop fort, de bruine. Place à la théorie. Il y en a pour 2 heures pour les notions de base. J'explique le b a ba. Je peux aller plus loin. Je donne un livret ou deux.

 

Journée de vent pas trop fort mais présent, dans un secteur pas intéressant. On apprend les techniques liées au vent. C'est important.

 

Ce qui est bien, c'est qu'avant de voler, on puisse, selon la météo, se retrouver en extérieur ou en salle pour des manipulations (nœuds, essais sur portique, pliage), des explications. Quand bien même la séance de vol est annulée ou décalée à cause de la météo, la journée d'explication est un préalable intéressant sinon indispensable. Vous pourrez passer à la seconde étape plus tard lors d'un autre WE.

 

Une sellette se ferme en 3 clics. Elle est fixée à la voile. Il faut ouvrir la voile puis démêler les ficelles (SVP, les suspentes !). C'est presque simple. Le moniteur vous assiste, vous aide.

 

Le matériel est rangé dans un sac de portage appelé fast bag. Le rangement est minimaliste. La voile ne craint pas grand chose sinon le ragage c'est à dire qu'il ne faut pas la traîner sur le sol.

 

On est au déco. Les néophytes regardent les grands, ce qui est une leçon. Encore une explication, une recommandation, on s'équipe, on allume la VHF, on réclame un essai radio avant de partir.

 

On décolle face au vent. Le moniteur n'est pas loin, et même il est à vos côtés, et vous aide à manipuler la voile voire il le fait pour vous. Hop, il tourne la voile pour la mettre comme il se doit selon les conditions du moment.

 

Le décollage se passe bien. C'est normal, il est encore là. Vous courrez un peu (il y a un peu de vent qui aide) ou beaucoup (c'est un sport) et vous êtes en l'air. Hop, vous l'entendez.

 

Si vous ne l'entendez pas, c'est qu'il y a un problème de VHF. Zut zut zut !

 

Vous avez oublié d'allumer la radio, le moniteur n'a pas fait l'essai. Si, ça arrive.

 

Les raisons sont multiples. La raison première est que vous l'avez gavé car vous parlez sans arrêt, vous avez emberlificoté votre engin et il est venu vous aider. Le pôvre moniteur est un peu gaga.

 

Vous êtes en l'air et avez entendu les explications, vous avez vu, le vol sera court et pas compliqué, vous allez vers l'atterrissage. Ce n'est pas un problème.

 

Le premier vol est simple. Le décollage est 80 m plus haut que l'atterrissage ce qui vous fait 1 à 2 minutes de vol. L'atterrissage est grand. Ne paniquez pas.

 

On explique avant le vol. C'est le plan de vol. Écoutez. C'est vous le pilote.

 

Vous tournez à droite et à gauche (ou à gauche et à droite) selon ce qui a été décidé avant le départ selon que vous avez décollé d'un endroit ou d'un autre.

 

L'atterrissage est simple. Règle de base : on se pose face au vent. Vent de cul, vitesse accrue. Roulade assurée, et bobo à la clé.

 

Vous êtes en ligne droite face au terrain d'atterro (un grand L) et vous attendez. Le sol arrivera. Le terrain est grand. Vous laissez filer puis freinez (vous baissez les mains) à environ deux mètres sol, puis vous enfoncez les commandes en arrivant au sol. Vous les gardez basses, et la voile tombe dans votre dos (ou devant vous si vous vous retournez).

 

La voile est par terre, et vous aussi. Rions. Vous pliez comme annoncé, vous enlevez le casque et votre grosse veste. Vous remontez par un chemin (c'est un sport).

 

 

 

Reprenons. Après le décollage, lors d'un simple vol de descente du Ménez (70 à 80 m), vous virez et êtes déjà en étape de base comme dans la PTL. Un second virage et vous vous alignez face au vent c'est à dire que vous êtes en finale.

 

Parfois, on est un peu haut et on doit attendre à l'entrée en faisant des « S ». Le moniteur est à la radio. C'est la PTS.

 

Rarement, on est devant, un peu haut, ça ne descend pas et on s'avance pour quitter la zone. Vous faites des jaloux. Hop, le moniteur vous dit de faire un virage, vous le maintenez, vous faites un cercle en l'air, et vous arriverez devant le terrain, face au vent. C'est la PTU.

 

Ce qui est bien, c'est de rester debout. Quand vous arrivez au sol, pédalez en l'air, et au contact du sol, au lieu de manger un peu de bruyère, vous ferez un pas ou deux.

 

Si vous êtes un peu haut (ce qui serait étonnant), la voix à la VHF vous fera attendre en début de terrain, c'est à dire que vous ferez une PTS, ou patientez un peu haut (exceptionnel).

 

Comme on vole avec un peu de vent, le décollage est facilité et l'atterro itou.

 

Au pliage, vous gardez la voile fixée à la sellette. Vous ne savez déjà plus comment ranger le matériel, mais un autre élève vous aide un peu sinon gare à la raillerie en arrivant au déco.

 

Ouf, on reprend ses esprits et son souffle et on se prépare à un autre vol. Les conditions ont changé, mais vous savez à quoi vous attendre.

 

Et la suite ?

 

Descendre, c'est bien, mais c'est trop bref.

 

Avec le vent qui forcit, la descente est ralentie. Au lieu d'aller vers l'atterro, on évolue devant la pente, et le vol est prolongé. C'est le vol de pente, ou soaring, ou vol dynamique.

 

Un débutant peut accéder très rapidement à ce vol de durée, et même trop rapidement pour son mental. Si le vent est un peu fort et qu'il ne sait pas gonfler et gérer sa voile dans le vent, on renonce. Le pas est pour certains trop grand donc on remet à plus tard. Ne pleurez pas.

 

Avec le soleil, le sol se réchauffe, et l'air aussi. En certains endroits, on monte. Ça bouge aussi un peu. Si c'est trop turbulent, ça ne convient pas à tous. Il faut s'habituer, et apprendre à gérer ce qui peut advenir et les voisins.

 

Si vous prenez un peu d'altitude, vous pouvez vous poser au sommet après une jolie PTU.

 

Nous sommes inégaux dans la turbulence. Si vous n'aimez pas, vous volerez à un autre moment.

 

Si on monte beaucoup, régulièrement, on peut s'échapper du site et aller se promener. J'ai adoré. C'est une addiction. C'est un autre chapitre.

 

Certains n'aiment pas monter. Si vous n'aimez pas, vous volerez à un autre moment.